L'égalité désigne un rapport de mesure semblables entre deux éléments distincts en fonction d'une ou plusieurs propriétés communes.
Le sens semble se préciser au 15eme siècle par la « relation entre deux choses ne présentant aucune différence de grandeur, de qualité »[1]
En mathématique, l'égalité (symbolisée par =) désigne dans un système abstrait une équivalence absolue.
La question de l'égalité entre les hommes est objet d'approches philosophiques différentes. On retrouve l'égalité proclamée dans la devise de la république française : Liberté, Égalité, Fraternité.
Il y a différentes formes d’égalité relatives aux personnes et aux situations sociales concernées. Par exemple, on peut considérer l’égalité des sexes face à l’accès à l’emploi ; les personnes concernées sont des hommes et des femmes (des personnes de sexe différent) dont la situation sociale (commune) est l’accès à l’emploi. De même, l’égalité des chances fait appel à l’idée que les personnes devraient être dans les mêmes conditions pour se lancer dans la vie (entendez que toutes doivent avoir les mêmes possibilités, quelles ques soient leur naissance et/ou hérédité). Un des combats en ce sens a été l’abolition des privilèges avec la révolution française de 1789.
L’égalité sociale s'applique aux droits et aux devoirs de l'Homme au regard de la justice.
La première Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (version française de 1789) commence par:
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.»
C'est en ce sens qu'il prend sa place dans la devise qui en découle : « Liberté, Égalité, Fraternité »
L'égalité c'est la distinction juste des parts relativement à un critère (égalité proportionelle) ou l'égalité mathématique pure. Cette distinction a été faite par Aristote.
L'égalité sociale est associée à la démocratie. Elle est juridique et politique. Pour garantir une égalité sociale, il faut le respect de valeurs fondamentales comme la Liberté ou la Citoyenneté. L'égalité sociale ne nuit pas à la liberté, elle la promeut, et les sociétés où il y a privation de libertés sont des sociétés inégalitaires.
L'égalité sociale va plus loin que l'égalité des chances que l'on promet dans le but de faire passer la pilule. En effet, une égalité des chances ne garantit en rien une égalité des resultats en fin de processus. Il est donc nécessaire d'intervenir pour corriger les inégalités qui demeurent, et même si cette idée est critiquée par les tenants d'une méritocratie dans laquelle le mérite jouerait une place centrale parmi les critères de la Justice Sociale, il apparait nécessaire de garantir cette égalité de résultats.
L'égalité de ressources quant à elle parait être une utopie. C'est un égalitarisme strict qui n'est ni souhaitable (pour garantir de la Justice sociale, il ne faut pas oublier de prendre un minimum en compte le mérite sans lequel l'utilité sociale des personnes n'est pas reconnue), ni réalisable. Cette égalité est un idéal qui reste impossible, on ne peut espérer opérer qu'à une égalité d'opportunité de ressources. Dworkin dans son expérience avec les coquillages en arrive d'ailleurs à la conclusion que le principe normatif est la "considération égale de chaque personne".
Les libéraux: John Rawls, Théorie de la Justice. Il pose un voile d'ignorance, c'est-à-dire une société dans laquelle chaque citoyen ignorerait totalement la place qu'il va occuper. Alors c'est citoyen en arriverait à choisir deux principes : - Tout d'abord de vivre dans une société qui protège nos libertés avec un même système de libertés pour tous. - Ensuite de vivre dans une société qui maximise le Bien-être des personnes les moins favorisées. Les inégalités doivent être attachées à des fonctions ouvertes à tous dans des conditions d'égalité des chances. La propriété privée et le marché doivent générer de la richesse et assurer l'allocation efficace des biens. Problème de sa théorie, l'égalité sociale est reduite à l'utilité c'est-à-dire au bonheur qui paraît être une notion difficilement définissable en soit.
L'utilitarisme avec Bentam : Pour atteindre l'egalité sociale il faut déjà pouvoir la mesurer. Il considère que la mesure de l'utilité permet de quantifier le niveau de Bien-être. Cela a plusieurs avantages : - possibilité de prendre des décisions rationnelles - création d'un étalon de mesure de l'état social d'une société - possibilité de trouver la société qui dispense le "plus grand bonheur pour le plus grand nombre"
Approche générale
L’égalité des chances, c’est une exigence qui veut que le statut social des individus d’une génération ne dépende plus des caractéristiques morales, ethniques, religieuses et sociales des générations précédentes.
C'est cette vision de l'égalité des chances qui constitue l'un des fondements de la Théorie de la justice de John Rawls : « en supposant qu'il y a une répartition des atouts naturels, ceux qui sont au même niveau de talent et de capacité et qui ont le même désir de les utiliser devraient avoir les mêmes perspectives de succès, ceci sans tenir compte de leur position initiale dans le système social. »[1] Le philosophe américain en fait l'un des deux pans de son « second principe », qui vient après le principe d'égale liberté. Selon Rawls, toute inégalité économique ou sociale n'est acceptable que :
si elle permet d'améliorer la situation des plus défavorisés (principe de différence). Cela peut être le cas par exemple si l'attribution d'un salaire élevé à un PDG permet d'attirer un patron talentueux qui, en développant l'entreprise, va améliorer le sort des employés.
si les avantages sont attachés à des positions sociales auxquelles tous peuvent parvenir s'ils ont les talents nécessaires (principe de juste égalité des chances, equality of fair opportunity). Il ne s'agit pas seulement d'une égalité de droit, garantie par la loi, mais d'une égalité de fait : le système scolaire doit effectivement permettre à un enfant issu d'une classe défavorisée d'accéder à une carrière adaptée à son talent.
Cette égalité des chances se rapproche de la notion d'équité. Si les individus ne sont pas plus favorisés ou défavorisés les uns par rapport aux autres, alors seul rentre en compte l'effort individuel dans la distinction entre les individus. On peut alors considérer l'égalité des chance comme favorisant le développement d'inégalités justes, c’est-à-dire celles étant légitimées par les efforts personnels de l'individu.

[modifier] L'égalité des chances, notion de politique publique
En Belgique et au Luxembourg, la notion d'égalité des chances s'applique d'abord à l'égalité entre les hommes et les femmes. Il existe ainsi un Ministère de l'Égalité des chances au Luxembourg et une direction de l'Égalité des chances dans la Communauté française de Belgique.
La notion concerne aussi la lutte contre les discriminations sociales, raciales ou autres. Ainsi la loi du 15 février 1993 a créé en Belgique le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, service public dépendant du gouvernement fédéral. En France, le gouvernement a utilisé la notion d'égalité des chances dans le domaine de l'emploi et des discriminations sociales en faisant adopter une loi pour l'égalité des chances au début de 2006. Le préambule du projet de loi [2] évoque les inégalités d'accès à l'emploi dont souffrent les habitants des quartiers « défavorisés », sujet central des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.
Les politiques d'éducation jouent un rôle important pour assurer l'égalité des chances dans une société. On peut souligner quelques actions concrètes en faveur de l'égalité des chances dans les grandes écoles françaises. L'Institut d'études politiques de Paris, avec ses conventions éducation prioritaire, et l'association Tremplin, qui œuvre dans d'autres grandes écoles, ont été les premiers à mettre en place des dispositifs encourageant les lycéens de quartiers défavorisés à entrer dans des grandes écoles. L'ESSEC a mis en place en janvier 2003 le dispositif « Une prépa, une grande École, pourquoi pas moi? ».

jeudi 27 décembre 2012